Remake up (after Man Ray) |
Remake up (after Man Ray)*
référence : Man Ray - Woman with Long Hair, 1929 Ces deux œuvres ne sont pas présentées dans l'exposition Le Surréalisme et l'objet au Centre Georges Pompidou à Paris. |
*facétie personnelle |
Le Surréalisme et
l'objet
30 octobre 2013 - 3 mars 2014
Galerie 1 - Centre Pompidou, Paris
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samedi 28 décembre 2013
vendredi 27 décembre 2013
Taureau, tête (contemporaine)
Taureau, tête (contemporaine) |
Présence Panchounette
Remake up N°1, 1986 |
référence |
Les deux œuvres sont présentées dans l'exposition, Le Surréalisme et l'objet, au Centre Georges Pompidou, Paris |
Le Surréalisme et l'objet |
30 octobre 2013 - 3 mars 2014
Galerie 1 - Centre Pompidou, Paris
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Commentaires
Echec et mat pour Panchounette.
Commentaire n°1 posté par cannelle beck le 28/12/2013 à 11h07
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jeudi 26 décembre 2013
N'exposez jamais
N'exposez jamais |
Frédéric ROUX-Présence Panchounette
extrait de Arts Magazine, Nov. 2012, p41 |
Commentaires
L'art est pétition.... parfois...
Commentaire n°1 posté par cannelle beck le 27/12/2013 à 22h29
Ma n i f e s t e .
Réponse de espace-holbein le 28/12/2013 à 09h40
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mercredi 25 décembre 2013
Noël
Noël 2013 |
Noël, c'est vraiment plus ce que c'était. |
illustration : Martin Wittfooth |
Commentaires
Ca l'art en fourrure!
Commentaire n°1 posté par James Noël le 27/12/2013 à 14h18
Le poilauisme (L'art de Noël qui sent le roussi)
Réponse de espace-holbein le 28/12/2013 à 09h49
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mardi 24 décembre 2013
Beau comme du Cassavetes .2
Beau comme du Cassavetes |
Photogrammes extraits de Shadows de John Cassavetes (1958) |
lundi 23 décembre 2013
Beau comme du Cassavetes
Beau comme du Cassavetes |
Photogrammes extraits de Shadows de John Cassavetes (1958) |
dimanche 22 décembre 2013
samedi 21 décembre 2013
Le sexe (masculin) des anges
samedi 7 décembre 2013
skater jumps
skater jumps track on 145th street |
source |
Commentaires
On sent bien la vie quand on frôle la mort... On sent bien la mort quand on frôle la vie. Et dire que je déteste les chiasmes. Mais là, ça marche, ça vole, ça roule. Dans les deux sens.
Commentaire n°1 posté par Cannelle Beck le 17/12/2013 à 00h35
Je vole...
(volontaire pour quoi ?)
Réponse de espace-holbein le 23/12/2013 à 10h30
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mercredi 27 novembre 2013
vendredi 1 novembre 2013
Théâtre du Monde, la Maison Rouge
Théâtre du Monde, La Maison rouge | |||||
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David Walsh est un collectionneur atypique qui abrite son étonnante collection dans un musée qu'il a
fait construire en Tasmanie sur une presqu'île non loin de la ville d'Hobart : le MONA (Museum of Old and New Art). Une partie de cette collection est actuellement visible à la
Maison rouge, à Paris. Si la Maison rouge nous a habitués -depuis un certain nombre d'années- à la présentation de différentes collections, celle-ci se distingue franchement tant dans son
contenu que dans son mode d'exposition et de partage. Cette collection est composée de pièces a priori extrêmement hétéroclites qui vont du sarcophage égyptien à la vidéo d'art
contemporain en passant par des pièces d'art premier de toutes origines mais on y rencontre également des objets usuels, des pièces de monnaie, des tableaux
classiques ou très actuels, des accessoires du quotidien, des dessins, des installations, etc.
L'entrée de l'exposition, nommé Épiphanie, se fait par un long couloir sombre et bordé -d'un côté- de vitrines destinées à exposer de mystérieux objets (2) et -de l'autre- d'un accrochage fait de peintures (3), de cartes, de dessins ; ce parcours nous amenant dans un espace ténébreux où sont rangés soigneusement des objets variés et éclairés de lumières vives (1). |
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Éclectique serait sûrement le premier terme qui viendrait à l'esprit et qui viserait à qualifier une telle exposition. En effet, au premier abord, cette accumulation de pièces empruntées à des catégories si différentes, à des origines géographiques tellement variées, à des époques très anciennes ou au contraire complètement contemporaines tend à perturber le visiteur. Mais, très vite, au fil de sa visite, on sent les intentions, on décèle les rapprochements, on perçoit l'esthétique à l'origine d'un tel accrochage. Aucun cartel mais de simples numéros qui renvoient aux références de la plaquette. Et une visite construite comme un parcours, comme une déambulation qui produirait des chocs esthétiques et des interrogations sur la nature de ce que nous voyons et sur notre définition de ce que serait l'art pour chacun d'entre nous. | |||||
D'évidence, le registre des sensations est visé, ce qui n'exclut évidemment pas la connaissance et la réflexion. De fait, au fil du parcours, le visiteur traverse des cellules d'exposition qui toutes portent un nom : Épiphanie, Rétrospection, Champ, Genèse, Division, Duo, Apparition, Domestiquer, Mutation, Croisement, Abstraction, Majesté, Civilité, Conflit, Aura, Trier, et Au-delà ; autant d'appellations renvoyant à un imaginaire, à une poétique des objets constituant notre monde. Un monde recréé ici comme un théâtre : le Théâtre du Monde... | |||||
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Cette configuration renvoie aux cabinets de curiosités, les ancêtres de nos musées. L'audace ici est de faire cohabiter des objets sans hiérarchie apparente, que ceux-ci aient été la conséquence d'une volonté d'art ou bien, soient le résultat d'un travail artisanal ou même simplement la trace d'une expérience technique (on verra, par exemple, dans l'espace d'exposition intitulé Conflit, un test de verre blindé de la Ridson Prison en Tasmanie qui, à proximité d'œuvres d'art véritables, trouve sa légitimité). | |||||
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Le commissariat de cette exposition Théâtre du Monde a été confié à Jean-Hubert Martin (6) qui avait provoqué un bouleversement considérable -on s'en souvient- en montrant Les Magiciens de la Terre au Centre Georges Pompidou en 1989. Cette exposition avait marqué un tournant car pour la première fois un commissaire d'exposition montrait conjointement l'avant-garde occidentale et le travail d'artistes absolument inconnus originaires de partout dans le monde. Ceci avait provoqué un débat virulent sur la valeur de la création artistique en dehors des circuits habituels de l'art. | |||||
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Admirateur de Jean-Hubert Martin, David Walsh fait appel à ses services depuis 2007. Et tout
naturellement on retrouve l'esprit de l'ancien conservateur du Centre Georges Pompidou dans ce que nous voyons de la constitution et de la présentation des collections de Walsh.
David Walsh prône une sorte d'anti-méthodologie de la conservation muséale : "Ce que je préfère, déclare David Walsh, c'est qu'un visiteur revienne plusieurs fois -comme peuvent le faire de nombreux Tasmaniens. La première fois, il peut se contenter de regarder les œuvres, puis, la seconde fois, les mettre en contexte à l'aide du "O" , [une application iOS qui fonctionne sur ipod qui est fournie aux visiteurs du MONA]. Et quand il rentre chez lui, l'intégralité de la visite a été chargée sur son ordinateur. Si on va plus loin et qu'on imagine une nouvelle Renaissance, affranchie de la contrainte d'expliquer les choses, je pense qu'on arrive au travail de Jean-Hubert" *. |
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David Walsh est d'une certaine façon un provocateur qui malgré tout sait prendre des précautions et anticiper la critique : au moment de la création de son Museum of Old and New Art, il a lui-même qualifié son musée de "Disneyland subversif pour adultes", une manière de marquer ses distances par rapport à l'institution muséale et de remettre en cause l'approche classique -notamment liée au discours- en pratique dans les musées officiels du monde entier. C'est également une stratégie visant à prévenir la critique qui lui sera faite de vider le musée de toute réflexion, de tout mettre au même niveau -y compris des pièces qui n'auraient aucune valeur artistique- en installant à la place du musée une sorte de parc de divertissement qui mettrait en scène le spectaculaire. Il déclare dans un interview au Figaro.fr : "[Néanmoins], mon musée est aux antipodes des musées publics. Leur but est d'être des dépositaires de sagesse. Le mien est d'explorer le doute. De faire s'entrecroiser les choses, plutôt que d'en prêcher une". | |||||
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Cette démarche -même si elle se veut détachée de tout discours- participe néanmoins d'une réflexion très actuelle autour de la redéfintion et de la mission du musée. L'impulsion donnée par Jean-Hubert Martin n'y est évidemment pas pour rien. Sa connaissance de l'art contemporain liée à son engagement en tant que prospecteur d'artistes vivants issus des cinq continents l'ont amené à réévaluer les critères d'appréciation à grande échelle et surtout à faire se croiser des circuits qui jusqu'alors évoluaient parallèlement (ou bien étaient même totalement invisibles, pour certains). | |||||
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En ce sens, l'impact de l'exposition Magiciens de la Terre a été forte et n'a pu laisser que des traces dans la conception des musées après 1989 (année de cette exposition). Il s'agissait pour eux -au moins pour ceux qui engageaient une véritable réflexion sur leur fonction- de s'adapter, d'évoluer, sans pour autant abandonner leurs missions premières qui relèvent -entre autres, et sans doute a minima- du patrimoine et de l'éducation (et aussi de la délectation...). | |||||
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Catherine Grenier dans un ouvrage récent, La fin des musées ? (Éditions du Regard, Paris, 2013) évoque la question de la distinction entre musée d'art et musée de civilisation. Elle rappelle (p27) que "Les « études postcoloniales » qui se sont développées depuis les années 1980 ont engagé une critique de l'histoire de l'art occidentalo-centrée et entraîné la revalorisation des formes d'art pratiquées dans les pays non-occidentaux comme dans les espaces jugés « périphériques » et poursuit (...) : Depuis l'exposition "Magiciens de la Terre" (Centre Georges Pompidou) en 1989, jusqu'à la première Documenta «mondialisée» conçue en 2002 par Okwui Enwezor, la géographie culturelle de l'art contemporain comme celle de l'art moderne se sont considérablement élargies". Elle affirme (p29) que : "Le premier terrain d'expression des nouvelles narrations qui caractérisera cette histoire de l'art décentrée et ouverte sera le musée, qui doit participer activement à cette réécriture". | |||||
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Catherine Grenier -dans l'ouvrage cité plus haut La fin des musées ?- écrit (p49) : "La frontière entre « art moderne » et « art traditionnel », que l’on a établie comme une règle s’agissant des pays non occidentaux, est-elle encore valide pour les musées, alors que, depuis « Magiciens de la Terre » présentée en 1989 au Centre Georges Pompidou, de nombreuses expositions de référence l’ont abolie ? L’art tribal indien ou l’art aborigène, dont les artistes migrent de plus en plus vers le marché de l’art mondial, relèvent-ils des musées ethnographiques ou des musées d’art moderne ?" | |||||
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Dans l'exposition
Théâtre du Monde beaucoup d'œuvres «traditionnelles» sont présentées, et
notamment dans une salle superbe nommée Majesté (5) composée d'un accrochage/installation d'étoffes d'écorces à motifs géométriques
(tapas) d'origines géographiques différentes et qui témoignent toutes d'un degré artistique supérieur. Leur juxtaposition et l'effet d'accumulation leur confèrent autorité et respect. La
confrontation avec deux pièces radicalement différentes placées au centre de cet espace (mais d'un niveau artistique équivalent) -un sarcophage égyptien et une sculpture de
Giacometti-, vient là pour étayer l'idée d'artificialité de la distinction entre
« art moderne » et « art traditionnel ».
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Cette conception d'un art fait d'hybridité, d'hétérogénéité, de confrontations souvent surprenantes mais fécondes voulue par David Walsh , semble progressivement s'installer, faire son chemin, y compris dans les présentations des collections permanentes traitées de manière thématique comme celle du musée d'art moderne au cinquième étage du Centre Georges Pompidou qui vient d'ouvrir ses portes sous l'appellation "Modernités plurielles". Ce nouvel accrochage procède d'un rééquilibrage des différentes régions du monde et fait état d'une vision plurielle, tant historique qu'esthétique. Cette présentation dynamique, extrêmement renouvelée, faite de confrontations de pièces empruntées à des univers artistiques, culturels ou géographiques variés et souvent très lointains répond en tous points à cet état d'esprit décrit plus haut. Il se trouve que c'est Catherine Grenier qui a été à l'origine de cet accrochage... | |||||
* Déclaration de David Walsh dans un article du magazine Artpress N°405 de novembre 2013, p48 | |||||
ŒUVRES | |||||
plusieurs photographies de cet article ont été empruntées à différents sites dont voici les références : | |||||
-1. Cellule de l'exposition intitulée Rétrospection (photographie personnelle). Différentes pièces sont présentées au plafond, (notamment des
massues des îles Fidji) ainsi que sur trois registres (au centre : un tableau du XVIIe siècle, Noé conduisant
les animaux dans l'arche de Sinibaldo SCORZA, une toile de Sidney Nolan, Dog and Ducck Hotel, mais également un squelette de singe, un encensoir d'église, une couronne de
chef en perles venant du Nigéria, un ventilateur italien, une tête phrénologique, etc.)
-2. Portrait du Fayoum, 100-300 ap J.C. Égypte (source : toutelaculture.com) -3. Dick Tinto montrant à Peter Pattieson son esquisse pour La Fiancée de Lammermoor, 1847, Robert Scott LAUDER (source : The Sydney Morning Herald) -4. Untitled [sans titre] 1991-2011, Jannis KOUNELLIS (source:Figaro, photo : Jean-Christophe MARMARA ) -5. Cellule de l'espace d'exposition intitulée Majesté ; à gauche : Sarcophage de Itnedjes (780-525 av J.C.), Égypte ; à droite : Grande figure. Femme Leoni(1947), Alberto GIACOMETTI ; autour : Tapas (Nouvelle-Guinée, îles Fidji, Samoa, etc.) source :TimeOut-Paris -6. Jean-Hubert Martin, MONA, Photo: Peter Mathew (source : The Sydney Morning Herald) -7. Self-portrait (lying figure, holding leg, four panels), 1990, John COPLANS (photo-arago.fr) -8. Untitled (Osama). Peau de cochon tatouée , 2002-2003, Wim DELVOYE, (source : tasmaniantimes.com) -9. Sarcophage égyptien, (source) -10. Nude with Skeleton (video, 2005), Marina ABRAMOVIC (source, capture d'écran) -11. Dog Duet (duo canin), William WEGMAN, 1972, video (source) -12. O between Fans, 2006, Zilvinas KEMPINAS, video (source) -13. Objets d'arts premiers , (source:Figaro, photo : Jean-Christophe MARMARA ) -14. China China-Bust 82, Ah XIAN, 2004 porcelaine moulée avec décor peint à la main (source) -15. espace d'exposition intitulé Conflit ; on y voit notamment -au premier plan- une œuvre de Jake et dinos CHAPMAN (Great Deeds Against the Dead), une œuvre de Sidney NOLAN (African Monkey) ; Memory of Matter de Petroc Sesti (cire avec trou d'un projectile), un test de verre blindé de la Risdon Prison, un Crucfix de Sidney NOLAN, 1995 (source) -16. espace d'exposition intitulé Genèse ; on y voit notamment une œuvre de John COPLANS, un gong des îles Fidji,(source) -17.Hanging Man/Sleeping Man, Robert GOBER, 1989, sérigraphie couleur sur papier peint, détail (source) -18.Masi kesa (tapa) avant 1970 Îles Fidji, étoffe d'écorce battue, teinture colorée, détail (source) -19.Long homme solitaire, Berlinde De Bruyckere, 2010, détail (source) -20. Kantharos Panticapaeum, Grèce, 320-250 av. J.C. (source) -21. Everyday Happiness , NELL (source) -22. No title (Awelye) , 1994, Emily KAME KNGWARREYE (source) -23. Modernités plurielles, salle des collections d'art moderne du Centre Georges Pompidou (photographie personnelle) -24. Modernités plurielles, salle des collections d'art moderne du Centre Georges Pompidou (photographie personnelle) |
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Théâtre du Monde19 octobre 2013-12 janvier 2014 |
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La maison rouge10 boulevard de la bastille 75012 Paris |
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la maison rouge | |||||
petit journal de l'exposition | |||||
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Commentaires
Je ne suis pas toujours à l'aise quand je vois les photos des pièces que vous présentez ...
Je me sens plus proche d'un travail sincère comme celui de Christopher Warren dont je viens de découvrir les noirs et blancs ...
http://www.christopher-warren-art.com/
Commentaire n°1 posté par Daniel Vignal le 06/11/2013 à 09h33
En toute sincérité, je viens de jeter un œil au site que vous mentionnez et, je vous comprends.
Réponse de espace-holbein le 09/11/2013 à 23h19
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mercredi 23 octobre 2013
Muga MIYAHARA
Muga MIYAHARA |
Muga MIYAHARA |
mardi 22 octobre 2013
Hiraki SAWA, Dwelling
Hiraki SAWA, Dwelling |
Dwelling (2002) |
lundi 21 octobre 2013
Richard TUTTLE, galerie Marian Goodman
Richard TUTTLE, galerie Marian Goodman | |||||
Richard TUTTLE21septembre-31 octobre 2013 Galerie Marian Goodman 79 rue du Temple, 75003, Paris |
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samedi 12 octobre 2013
Sun Yuan & Peng Yu, Emmanuel Perrotin
Sun Yuan & Peng Yu | |
Une exposition des deux artistes chinois, Sun Yuan & Peng Yu, intitulée Dear est présentée
actuellement à la galerie Emmanuel Perrotin, impasse Saint Claude à Paris. Cette exposition est constituée de quatre pièces : une immense installation avec vidéo (If I die ), une sculpture
( Spilling out) et
deux installations ( Dear et Teenager Teenager). Et c'est sur cette dernière pièce que je voudrais m'arrêter.
Lorsque nous pénétrons dans l'espace, des sculptures hyperréalistes sont installées confortablement dans sofas et fauteuils. Ce sont des personnages soignés, à la tenue fière. Chaque pli de leurs vêtements, chaque détail de leur corps, chaque attitude est finement observée et rendue avec naturel, maîtrise et exactitude. Un seul élément perturbe cet ensemble : chaque tête est remplacée par un énorme rocher, ce qui empêche de croiser le regard des protagonistes. |
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La pose figée des personnages, le silence, la présence minérale qui se substitue à la tête provoquent une atmosphère relevant de ce que l'on pourrait qualifier d'inquiétante étrangeté (le dispositif du rocher en quasi lévitation renvoie d'ailleurs à l'univers surréaliste). Le seul personnage qui est épargné par ce disposittif fait face à tous les autres. Il est moins soigné, son corps paraît un peu difforme et est perché sur une chaîse de bureau à roulettes. Si son corps et ses membres n'ont techniquement pas le soin et la précision des autres, en revanche, sa tête et son visage égalent l'hyperréalisme d'un John de Andrea ou d'un Ron Mueck. | |
Ce visage figé ne contribue pas à apaiser l'atmosphère de cet espace mystérieux, pesant et vaguement inquiétant. Et puis, tout à coup, le sentiment d'une présence dans cette pièce vide. L'on se retourne et l'on s'aperçoit que la tête a bougé. L'on guette le mouvement, longtemps, dans l'entre-deux de ces sculptures humaines et inhumaines et pourtant rien ne bouge. La perplexité gagne. Prise de vue en vidéo du personnage en jeans. Rendu chez soi, l'on observe de près la vidéo et l'on surprend la sculpture qui cligne subrepticement des yeux... | |
Cette installation -nous l'avons compris- se double d'une performance. Et au centre de cette performance Sun Yan et Peng Yu ont installé, à mon insu, et utilisé, le visiteur que je suis. Les deux artistes usent d'une technique et d'un savoir-faire au service d'une démarche artistique au sein de laquelle le visiteur se trouve au plus près de l'intention artistique, comme embarqué, phagocyté, par un dispositif qui -malgré l'apparence de la distance et de la neutralité- le place activement au centre de l'œuvre. | |
video | |
La question de la virtuosité technique se pose (et cette question est ces temps-ci vivement débattue
compte tenu de l'actualité de l'exposition Ron Mueck qui est présentée actuellement à la Fondation Cartier) mais, de toute évidence, on ne peut pas réduire ce travail à un simple exercice
de virtuose. Si l'on reste troublé par ce que l'on a vécu à l'occasion de cette visite c'est pour bien autre chose que la béate admiration pour des artistes qui maîtrisent si
parfaitement leurs outils (comme pour Ron Mueck, d'ailleurs). La question de la maîtrise de techniques et de savoir-faire a hanté tout le XXe siècle lorsque l'on évoque les
artistes. Les raisons sont multiples : dès le début du siècle les catégories des beaux-arts explosent et Marcel Duchamp introduit la notion de ready-made (la question de la maîtrise des
techniques est évacuée) ; ce sera aussi Dada (avec le hasard, la déconstruction, la remise en question du Beau, etc.) ; puis l'art brut va occuper du terrain et sera encouragé
par de vrais artistes comme Dubuffet (on peut être artiste sans nécessairement maîtriser une technique particulière). Une certaine condescendance pour l'artisanat et une
approche plus intellectualisée de l'objet artistique finiront par installer un certain mépris à l'égard de ce qui relève du savoir-faire et de la pratique expérimentée des
techniques.
On sait à quel point la roue tourne et à quel point -aussi- les valeurs sont régulièrement revisitées (autant pour ce qui concerne les pratiques de l'atelier que l'évaluation des artistes). L'art est ce qui dérange, ce qui trouble : il suffit d'observer les visiteurs d'une exposition Ron Mueck (actuellement) ou encore Matthew Barney (au MAMVP il y a quelques années) pour s'en convaincre. La difficulté d'évaluer ce type d'artistes (trop bien fait, faisant étalage de trop de virtuosité, etc.) devrait faire que nous nous interrogions sur une certaine époque -maintenant un peu dépassée- où il était interdit de montrer ce que l'on savait faire. Les esprits chagrins sont-ils maintenant devenus jaloux ? |
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Teenager Teenager, 2011 | |
Sun Yuan & Peng Yu 12 Septembre - 9 Novembre 2013 galerie Emmanuel Perrotin, 10 impasse Saint Claude, Paris |
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photographies personnelles | |
Commentaires
Une installation que j'avais vu une première fois en semaine et qui m'a soulevé d'autres interrogations quand je l'ai revu le week end dernier accompagnée de la performance.
Commentaire n°1 posté par le banc moussu le 22/10/2013 à 09h42
Je ne sais pas si la performance est la même chaque semaine.
Réponse de espace-holbein le 23/10/2013 à 09h57
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dimanche 22 septembre 2013
Tout exposer, ne rien laisser à désirer
Tout exposer, ne rien laisser à désirer | |
Tout exposer, ne rien laisser à désirer. C’était se résigner à ne plus rien voir, à ne plus rien
désirer non plus. Perdre le secret c’est perdre le sacré. Exposer ce qui ne peut que se dévoiler, montrer à tous les vents ce qui ne peut se faire qu’à certains moments et selon des
règles, mettre en pleine lumière ce qui ne peut vivre que dans l’ombre, trivialiser enfin le sexe et la mort, c’est la violence la plus grande faite à l’homme. Cela en effet
finissait aux camps, dans la promiscuité horrible des cadavres.
Jean CLAIR
Court traité des sensations,
Éditions Gallimard
Paris, 2002, p70
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Commentaires |
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