Ernest Pignon-Ernest à Saint-Denis | |||||
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Une occasion exceptionnelle nous est donnée actuellement de nous confronter à une œuvre. De nous y confronter physiquement. Il s'agit de l'installation que l'artiste niçois Ernest Pignon-Ernest a réalisée dans la chapelle des carmélites de Saint-Denis. L'exposition est intitulée «Extases» et met en scène sept figures féminines : des mystiques chrétiennes que l'artiste a tenté de représenter de manière paradoxale à la fois par le dessin, par le volume mais également par leur inscription dans un lieu architectural adéquat et intimement adapté à l'état d'esprit et à la nature de ces figures qui s'extraient de l'ordinaire. | |||||
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Cette exposition se visite en deux étapes : au rez-de-chaussée du musée (2) deux salles sont consacrées aux dessins préparatoires ainsi qu'aux photographies de la présentation de cette même œuvre à la chapelle Saint-Charles à Avignon en 2008. Dans le fond d'une des deux salles sont accrochés au mur les rouleaux déliés et installés des dessins originaux (3, 4, 5), mettant en scène ce qui pourrait être un mur d'atelier fait d'approximations calculées, de recouvrements partiels et de lumières subtiles. | |||||
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Puis il faut traverser la cour, gravir les quelques marches de la chapelle des carmélites pour découvrir une pièce exceptionnelle, baroque, fascinante, au centre de l'édifice. Il s'agit d'une installation constituée de sept pièces verticales et convulsives, posées sur un plan d'eau.(6, 7, 8) Chaque figure , éclairée isolément, émerge des ténèbres créées pour la circonstance dans la chapelle et se reflète dans le plan d'eau noire, au ras du sol. Ces sept femmes que l'artiste a choisi de représenter sont des mystiques chrétiennes qu'Ernest Pignon-Ernest a dessinées en les imaginant à partir de la lecture de leurs textes : Madame Goyon, Hildegarde von Bingen, Catherine de Sienne, Angèle de Foligno, Marie de l'Incarnation, Thérèse d'Avila et Marie-Madeleine. Le dispositif puissant est soutenu par un jeu de lumière qui plonge soudain l'espace dans un noir complet, fait émerger une par une chacune de ces femmes dans la lumière et finit par éclairer subtilement l'ensemble en clair-obscur durant quatre minutes, puis recommence. Le phénomène de l'extase peut être ainsi approché et tenté d'être figuré. Et il s'agit d'une gageure comme l'explique l'artiste : «Essayer de représenter l'infigurable : comment faire image des chairs qui aspirent à se désincarner ? » | |||||
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Comme dans les sérigraphies d'EPE, le dessin, virtuose, magistral, atemporel, est en noir et blanc. Les supports ont une taille imposante. Les corps donnent l'impression d'être à l'échelle 1 et sont vraisemblablement un peu plus grands. Les feuilles font 2,50 m de haut (l'une d'elles s'élève à quatre mètres). Elles se tordent, se meuvent, se recroquevillent, semblent s'entrelacer et souffrir. A l'image des corps vrillés, en déséquilibre. Le mode baroque commence là, dans ces convulsions, ces émotions drapées de ténèbres et de lumières crues et violentes. On dirait du papier et une espèce de magie opère car la feuille de papier ne pourrait pas se tenir seule, à la fois droite et dans un processus de chute. Il s'agit en vérité d'un matériau tout à fait contemporain, très fin (1,3mm d'épaisseur), fait de résine et d'aluminium et les dessins de ces corps sont des impressions faites à partir de scans des véritables originaux produits de façon tout à fait traditionnelle. À la manière de la Sainte Thérèse d'Avila du Bernin (Église Santa Maria Della Vittoria à Rome), l'ensemble donne l'impression de s'élever, de flotter dans l'espace, d'amorcer une sorte de lévitation. La cause de cette sensation de légèreté et d'élévation vient sans doute du renversement créé par le plan d'eau dans lequel se reflètent ces feuilles-corps. | |||||
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Ernest Pignon-Ernest est athée. À la différence des artistes baroques il ne s'agit pas pour lui de favoriser le moindre prosélytisme. Ce qui l'a toujours intéressé c'est la représentation des corps. Et de ces corps inscrits dans des lieux («J'utilise beaucoup le potentiel poétique que portent les lieux», dit-il ). Les travaux qu'il a faits dans les rues de Naples en sont un exemple fameux. Ici, dans la chapelle des carmélites de Saint-Denis, il s'agissait de mettre en œuvre un paradoxe. La figure de la mystique chrétienne condense à elle seule un bon nombre de paradoxes extrêmement féconds pour un artiste. Le premier d'entre eux est bien sûr lié au corps à la fois désirant et au désir de se désincarner. On les appelle souvent «les épouses du Christ». Leur langage est troublant, fait de propos d'une grande sensualité mais aussi de mortification, de rejet de la chair. L'angoisse et le plaisir partagent à parts égales les sentiments exprimés. C'est évidemment la dimension spirituelle du corps qui fait la matrice de ce qui est montré dans cette exposition. | |||||
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Ernest Pignon-Ernest s'est plongé depuis longtemps dans la lecture des textes de ces mystiques. Il évoque le recours aux métaphores liées à l'eau, au ruissellement, à l'abîme rencontrées systématiquement dans leurs écrits afin de montrer la cohérence du choix qu'il a fait du plan d'eau de son dispositif. Mais les mots, dans un état extrême, ne peuvent plus rien. C'est le corps qui prend le relais et qui défie la science (comme chez les hystériques de la Salpêtrière décrites par le professeur Charcot). Et les mystiques vont dire avec leur corps ce que les mots ne pourront plus dire. | |||||
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Le travail plastique d'Ernest Pignon-Ernest est fondé sur l'observation et le modèle mais là aussi sa part d'invention est remarquable puisque c'est le même modèle qui a servi à la représentation de toutes ces femmes d'époques et de d'extractions différentes. C'est Bernice Coppieters, danseuse étoile des Ballets de Monte-Carlo, qui a posé pour lui mais sa collaboration, loin d'être passive, a fondé partiellement la démarche de ce travail puisqu'il lui faisait lire les textes d'époque, lui soumettait les dessins en train de se faire et tenait compte des remarques et des perceptions du modèle avant d'entamer les suivants. D'où l'impression de cohérence et d'unité qui émane de cette œuvre. | |||||
Ernest Pignon-Ernest s'expose à Saint-Denis par villedesaintdenis. |
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On comprendra que ces extases sont de réels bouleversements pour ces femmes qui vivent leur corps dans l'épreuve et perdent pied. La figure de l'abîme revient régulièrement dans leurs propos. Souvent vénérées, elles vivront parfois l'expérience du délaissement ou du rejet (comme Madame Goyon qui fut internée plusieurs années à la Bastille). Les portraits qu'Ernest Pignon-Ernest a fait d'elles sont nés de ce qu'elles ont dit et écrit d'elles-mêmes. L'enjeu pour lui était d'exprimer la spiritualité extrême de ces femmes, leur désir d'amour intense et la matérialité de leur corps qu'elles faisaient souffrir, qu'elles martyrisaient et qu'elles destinaient à la désincarnation. Ernest Pignon-Ernest est celui qui s'est défini comme étant l'artiste de la bonne image au juste lieu. Ce travail exigeait un endroit spirituel. L'ancien Carmel de la ville de Saint-Denis s'imposait. | |||||
* prolongation jusqu'au 28 février 2011 | |||||
photographies de l'auteur | |||||
Musée d'art et d'histoire | |||||
Ernest Pignon-ErnestExtases |
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du 15 octobre au lundi 28 février 2011
Musée d'Art et d'Histoire 22 bis rue Gabriel Péri 93200 Saint-Denis |
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Commentaires
Dimanche, je me réveille, je saute dans ma jupe et mes godillots et j'y vais !! allez, c'est dit ... et si c'est un serment de grande fatiguée qui peine à ouvrir les yeux le matin ou d'ivrogne (comme on dit ...), au moins aurais-je eu le sentiment de visiter cette exposition virtuellement grâce à toi. Merci pour ce billet détaillé et les photos.
Commentaire n°1 posté par Cécile le 31/12/2010 à 12h38
Ce fut un plaisir de "re-visiter" cette exposition à l'occasion de la rédaction de cet article. Il faut évidemment aller voir tout ça en face, s'y confronter. C'est une belle expérience.
Le cas échéant, fatiguée ou non, tu seras la huitième femme !
Réponse de espace-holbein le 01/01/2011 à 10h24
Vous allez réussir à me faire sortir du bois.
Commentaire n°2 posté par PhA le 31/12/2010 à 18h59
Allez-y, vous verrez : c'est une "forêt" magnifique.
Réponse de espace-holbein le 01/01/2011 à 10h25
remarquable !
Commentaire n°3 posté par chabriere le 03/01/2011 à 13h33
la huitième femme ? oui, mais façon Lubitsch alors. bien habillée, en chapeau et haut ? ou bas ? de pyjamas ? (tu vois ?) http://www.dailymotion.com/video/xrh04_la-huitieme-femme-de-barbe-bleue_webcam
Commentaire n°4 posté par Cécile le 04/01/2011 à 16h02
Va pour Lubitsch ! (J'ai une passion particuière pour Sérénade à trois).
Commentaire n°5 posté par espace-holbein le 05/01/2011 à 19h09
Lubitsch : divine ! (comme dirait certains protagonistes de Haute Pègre) Sérénade à trois, bien sûr ... (ah ! Myriam Hopkins, ses indécisions, ses propositions et ses regards malicieux !!) et les problèmes de plomberie d'prdre très sexuels dans "La folle ingénue" sont à mourir de rire. Je consulte ton blog irrégulièrement mais souvent avec plaisir ... Bonne journée.
Commentaire n°6 posté par Cécile le 06/01/2011 à 09h44
J'avais imaginé sur le blog un petit jeu de piste autour de "Sérénade à trois", il y a deux ans exactement (à regarder en trois temps):
1 : http://espace-holbein.over-blog.org/article-26412744.html (à lire)
2 : http://espace-holbein.over-blog.org/article-26413419.html (à écouter)
3 : http://espace-holbein.over-blog.org/article-26415472.html (à voir)
Peut-être l'as-tu croisé ?
;-)
Commentaire n°7 posté par espace-holbein le 07/01/2011 à 15h08
non car quand je parcours (irrégulièrement) ton territoire imaginaire, je ne regarde pas chaque page et ne cherche pas à combler mon retard ou ce que je manque.
(je rends au passage à Miriam Hopkins les deux "i" de son prénom)
http://image.toutlecine.com/photos/s/e/r/serenade-a-trois-1933-03-g.jpg
http://image.toutlecine.com/photos/s/e/r/serenade-a-trois-1933-09-g.jpg
Bien. Et si je me décidais à passer en 2011 ? à franchir la frontière ? Je ne fais que travailler, lire et rêver. Aucune réelle action, pour l'instant. Et puis les nouvelles à la radio sont si mauvaises. Ici je souffle. C'est assez intime (du moins en apparence). :-)
Commentaire n°8 posté par Cécile le 07/01/2011 à 15h27
les liens se sont pas actifs. (une de mes spécialités ...) nouvel essai :
http://image.toutlecine.com/photos/s/e/r/serenade-a-trois-1933-09-g.jpghttp://image.toutlecine.com/photos/s/e/r/serenade-a-trois-1933-03-g.jpg
Commentaire n°9 posté par Cécile le 07/01/2011 à 15h30
Bon, les voilà :
http://image.toutlecine.com/photos/s/e/r/serenade-a-trois-1933-03-g.jpg
http://image.toutlecine.com/photos/s/e/r/serenade-a-trois-1933-09-g.jpg
Modernité et liberté (2011 devrait en prendre de la graine.)
Commentaire n°10 posté par espace-holbein le 07/01/2011 à 17h13
J'ai enfilé mes bottes de spt lieues et enroulé ma grande écharpe noire.
Au musée, la salle des hypothèses, des études et des ébauches étaient surchauffée. Un public troisième âge. Deux très jeune femmes : une très blonde / une très brune (toutes deux, teintes). Une toute petite fille en robe fleurie qui chantonnait une chanson connue d'elle seule : "linlinlinlin". Deux sosies de l'artiste. L'artiste lui-même partageant son travail et ses réflexions avec un cercle d'initiés. Nous étions peu : alors, pourquoi pas avec tous ? Pas avec tous.
Dans l'obscurité de la chapelle, les langues se sont déliées. Les gens parlaient bruyamment de la beauté souffrante et voluptueuse des saintes, du froid, du redoux, de leur samedi, des fêtes, de ce qu'ils avaient acheté le matin au marché. Dans l'eau noire : le corps des saintes et la rigueur de l'architecture classique s'égouttaient et stagnaient. Une femme a immergé et trempé son sac à mains croyant le poser sur un socle dur. Cris. Rires. Elle s'est laissée prendre. Le gardien soupire : "ça arrive tous les jours ... mais l'exposition est un vrai succès !"
Retour par le même chemin.
Commentaire n°11 posté par Cécile le 10/01/2011 à 16h18
Bien !
J'ai discuté avec la dame qui s'occupe de l'entretien. Elle est très au fait, très documentée sur l'œuvre et m'a d'ailleurs fait quelques confidences...
Commentaire n°12 posté par espace-holbein le 11/01/2011 à 23h10
"confidences" Là, il en a trop dit ou pas assez ... Pragmatique, je pencherai pour pas assez. Allez, une petite confidence "ernestino-pignonesque", juste une ... ;-)
Commentaire n°13 posté par Cécile le 12/01/2011 à 09h51
Bon, une.
Une des sept (figure à droite) a fait une chute. Une véritable chute. Elle est légèrement endommagée sur une arête.
Comme quoi, la lévitation a ses limites et ça n'est plus ce qu'on en dit.
Commentaire n°14 posté par espace-holbein le 19/01/2011 à 15h22
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jeudi 30 décembre 2010
mercredi 29 décembre 2010
Et ce serait miracle ou damnation si tu avais un corps.
Et ce serait miracle ou damnation si tu avais un corps |
De Sancta Maria |
.illustration : Ernest PIGNON-ERNEST Extases, dessins préparatoires Chapelle des Carmélites Musée d'art et d'histoire Saint-Denis . Hildegard von BINGEN Bingen : Sponsa Regis De Sancta Maria : O Splendidissima Gemma Ensemble La Reverdie |
Le titre de l'article est emprunté au catalogue de l'exposition écrit par André Velter dans le chapitre consacré à Hildegarde von Bingen (p37) |
Commentaires
ahlàlàlàlà vite. il faut qu'elle y aille, il faut qu'elle y aille. Il faut qu'elle trouve le temps d'y aller (mais avec tout ce travail débordant et harassant qu'elle a). Il faut qu'elle y aille. Se secouer. Même par temps très froid. Il faut qu'elle y aille. Elle s'en mordra les doigts si elle y va pas.
Commentaire n°1 posté par Cécile le 29/12/2010 à 20h49
Bon, je cède à la tentation de mettre plus de choses au sujet de cette magnifique exposition. Suite le 30 décembre.
(le 93, c'est pas loin ;-)
Réponse de espace-holbein le 31/12/2010 à 00h00
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mardi 28 décembre 2010
Language is not transparent
Language is not transparent |
Mel Bochner: Language is Not Transparent, 1970
texte écrit à la craie sur mur préparé |
source |
lundi 27 décembre 2010
Critique et art contemporain
Critique et art contemporain |
Où en sommes-nous ?
Il est parfois bon de se soustraire au flux de l'actualité, de regagner la rive afin de marquer une pause. [...]
Nous sommes évidemment tombés d'accord sur le rôle désormais tentaculaire du marché de l'art. Celui-ci est, rappelons-le, absolument
nécessaire, mais ce qui apparaît en revanche gênant, c'est l'obsession immodérée qu'on nourrit aujourd'hui pour lui, si bien qu'il en arrive à légitimer plus qu'auparavant les choix là
où, à une époque pas si lointaine, ce qu'on appelait les «convictions» et une «vision personnelle de l'histoire de l'art» présidaient avant tout à l'engagement auprès des artistes. De la
même manière, notre débat souligne l'importance prise par les grands collectionneurs, dont l'aura, dans l'imaginaire collectif, se mesure généralement davantage à l'aune de leurs moyens
financiers qu'à leurs options esthétiques proprement dites -si François Pinault est aujourd'hui l'objet de tous les fantasmes, on analyse en revanche bien peu les lignes de force qui
structurent sa collection, laquelle constitue un commentaire pertinent sur notre sombre époque. C'est aussi que le silence des méga-collectionneurs est assourdissant, et l'on aimerait
bien savoir ce qui les motive sur un plan plus intellectuel, au-delà de l'agitation «bling-bling» du milieu.
Enfin, et surtout, nous avons tous fait le constat, en tant que critiques, que l'élargissement du monde de l'art au cours de la
dernière décennie a eu pour conséquence l'impossibilité d'embrasser l'actualité dans son entier, et que toutes nos tentatives pour la cerner à grands renforts de voyages aux quatre coins
du monde, de nouvelles foires en biennales et triennales, ne débouchaient pas sur une meilleure compréhension de la scène internationale. D'autant que ces manifestations ont souvent
traité en gros des mêmes thématiques (la mondialisation, la ville...), exposant les mêmes artistes, voire les mêmes œuvres, au point que nous nous sommes demandé si cela valait
encore la peine de voyager : dans les années 2000, le chemin de l'art contemporain a été sans doute plus balisé qu'auparavant. D'où le réflexe, pour nombre de critiques, d'une forme
d'hibernation, d'un repli stratégique sur une sphère plus personnelle, en travaillant avant tout à faire découvrir à leurs lecteurs des artistes dont l'œuvre leur semblait détoner dans le
bruit de fond ambiant, serait-ce sur le mode de la modestie. Dans une boîte de nuit, tenter de crier plus fort que la musique du DJ est somme toute aussi illusoire que de remplir le
tonneau des Danaïdes. Tandis que le son baisse sensiblement ces derniers temps, car le monde de l'art, à intervalles réguliers, éprouve malgré tout le besoin de retrouver ses repères pour
se remettre des emballements, nous osons croire que la critique doit à nouveau faire entendre sa voix.
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Richard LEYDIER,
éditorial du N° 374 du magazine artpress de janvier 2011
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illustration : Simone DECKER,
Chewing in Venice 1 + 2 (détail) 1999, Venice, 48. Biennale |
vendredi 24 décembre 2010
Man Ray, Le Voyeur
Man Ray, Le Voyeur |
Le Voyeur1965, Man RaySmithsonian American Art Museum |
source |
mardi 21 décembre 2010
Sweetheart
Sweetheart |
10X2 |
.illustration : Man Ray, Marcel Duchamp avec Nu, ca. 1920 (photographie, origine inconnue) . Sophie Moleta 10 X 2 |
Commentaires
Il y reviendra puisque, Marcel à la fin de sa vie dessina "en douce" (et en gravure taille douce) des nus pour de riches collectionneurs…
Beaux nus, d'ailleurs.
Réponse de espace-holbein le 27/12/2010 à 13h44
Sweetheart en bas ou en haut de l'escalier ?
Commentaire n°2 posté par Ch le 24/12/2010 à 17h09
On dit habituellement que les garçons montent l'escalier. Lui l'a descendu (tout en restant nu).
;-)
Réponse de espace-holbein le 24/12/2010 à 18h19
pas de dextrocardie
Preuve d'amour interdite durant la consultation.
Réponse de espace-holbein le 01/01/2011 à 10h19
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mercredi 8 décembre 2010
Regarder la peinture ?
Regarder la peinture ? | |||||
Alfred HITCHCOCK, Vertigo, 1958 | |||||
source : 1000 Frames of Vertigo | |||||
Voir également la présentation de Vertigo dans l'exposition "Brune blonde" à la Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, octobre 2010-janvier 2011 | |||||
Commentaires
Plongée dans la spirale.
Commentaire n°1 posté par Gilbert Pinna le 08/12/2010 à 18h59
Fétiche.
Réponse de espace-holbein le 15/12/2010 à 11h15
N'oublions pas les rousses; dans l'exposition de la Cinémathèque, c'est Rita Hayworth, incandescente, qui les magnifie avec son strip-tease déganté, ses cigarettes et son sublime Put the blame on mame (une vache qui provoque des incendies à Chicago ..), pas on male (et pourtant ..)..
Commentaire n°2 posté par Ch le 13/12/2010 à 09h53
Magnifique Rita Hayworth ; j'ai tous les jours, sous mes yeux, l'affiche de Gilda (rousse en noir et blanc qui la fait brune).
Réponse de espace-holbein le 15/12/2010 à 11h19
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lundi 6 décembre 2010
Regarder la peinture
Regarder la peinture |
Pàvel Kogan |
Look at the face, 1966
Commentaires
"comme vous pouvez le constatez, il ne se passe rien dans cette peinture…" dit la dame
Par contre ce rien semble générer quelques angoisses, inquiétudes, tourments…
il ya même Henry Kissinger…
Incroyable petit film!
Les regards sont beaux et parfois drôles.
Réponse de espace-holbein le 15/12/2010 à 11h14
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vendredi 3 décembre 2010
Nymphéas
Nymphéas | |
Je revins à nymphe, pour y trouver les définitions :
mythologique : «personnification des forces vives de la nature» ; zoologique : «état particulier des insectes, intermédiaire entre l'état de larve et celui d'insecte parfait» ; anatomique : «petites lèvres, repli membraneux de la muqueuse vulvo-vaginale». Suivaient : Nymphéa ou nymphée : «nom scientifique du nénuphar blanc». Nymphée. Nymphomanie : «exagération morbide des désirs sexuels chez la femme». Nymphotomie : «excision d'une partie des petites lèvres de la vulve». |
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Philippe AUTHIÉ,
Le Corps de la baigneuse, Éditions du Seuil, 2005, p104 |
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illustration : Nymphéas, harmonie bleue, 1908 | |
exposition Monet, Galeries nationales, Grand Palais, Paris
24 septembre 2010-24 janvier 2011 |
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