...à pas feutrés, le petit Pinocchio cherche son chemin, les bras en avant.
Les belles sculptures, vues en 2008 à la galerie Templon, ont été réalisées par Jim Dine.
contenu
art, peinture, photographie, cinéma, esthétique, critique d'art, expositions, visites de galeries, tout ce qui concerne les arts plastiques en général.
réserves
le fonds d'espace-holbein version 1 peut être retrouvé ICI
Précautions
Les reproductions des œuvres qui figurent sur ces pages le sont à titre documentaire. Les auteurs et ayants droit des œuvres présentées ici, qui souhaitent que ces reproductions n'y apparaissent plus, peuvent me contacter à : holbein[at]free.fr(remplacer [at] par@)
je ne comprends pas la répétition de Vélasquez, le miroir et la naine ??
si vous trouvez mon interrogation sotte, sans intérët, etc..vous ne répondrez pas !! mais je préférerais bien sûr une petite lumière issue d'un clavier bienveillant..
Commentaire n°1 posté par Ch le 28/05/2007 à 21h38
Susciter un questionnement, c'est ce qui est intéressant.
Je vais essayer de ne pas être trop clair de telle sorte que le questionnement se prolonge ;-)
Bon, soit des mots et des images. Il s'agit bien de cela.
Les images seules peuvent avoir du sens ou plutôt plusieurs sens. Tout dépend de ce que nous y apportons.
Les mots également , mais nous ne nous en rendons pas trop compte car nous sommes persuadés que les mots sont précis, utilitaires, efficaces.
Lorsque l'on met sur le tableau de Velazquez les mots : Voici Velazquez, ceci est un miroir, et une naine à l'emplacement précis où l'on reconnaît Velazquez, le miroir et la naine, cela est une légende (intégrée à l'image) et ça ne pose aucun problème à priori (si l'on sait que le miroir en est un, par exemple).
Si ces trois légendes conservent leur place exacte les unes par rapport aux autres et sont plaquées de façon aléatoire sur d'autres tableaux, et si l'opération est répétée de nombreuses fois, le hasard des emplacements, la confusion créée par les déplacements de sens et les écarts que cela produit, ce que nous savons des tableaux utilisés , tout cela nous fait douter des mots que nous employons, nous fait peut-être (par la pratique de ce jeu) nous interroger sur l'efficacité et la légitimité de ces mots que nous employons tous les jours et en fin de compte relativise le crédit que nous leur accordons sans trop y penser.
Les mots, à force d'usure, prennent parfois une drôle d'allure. Dans un film de Truffaut («Baisers volés», je crois) il y a une scène que je trouve très belle : c'est celle où Jean-Pierre Léaud est dans la salle de bains, se regarde fixement dans la la glace et répète son nom, à haute voix, sans interruption : "Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, ,etc.». Son nom, il l'entend comme un son étranger, quelque chose qui ne lui appartient plus. Il se produit, du fait de ce jeu anodin, un décollement du sens.
Faîtes l'expérience, c'est enivrant et on apprend énormément...
Commentaire n°2 posté par holbein le 29/05/2007 à 14h39
ah oui j'adorais faire ça quand j'étais petite, répéter mon nom (ou un autre) plusieurs fois à suivre :-) et aussi écrire plein de fois un mot jusqu'à plus le reconnaitre et voir seulement le dessin des lettres. Faudrait pas grandir ;-) ça marche encore, c'est juste que je pense plus tellement à le faire...
Commentaire n°3 posté par laurence le 29/05/2007 à 21h01
Il s'agit, en définitive, du jeu du "ceci n'est pas une pipe" poussé un peu plus loin, jusque dans ses limites.
Commentaire n°4 posté par KA le 30/05/2007 à 08h16
j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, j'aurais voulu ne jamais grandir, etc.
Les mots et les images créent des frictions : je parle et les gens entendent autre chose...
Commentaire n°5 posté par holbein le 30/05/2007 à 11h16
si vous trouvez mon interrogation sotte, sans intérët, etc..vous ne répondrez pas !! mais je préférerais bien sûr une petite lumière issue d'un clavier bienveillant..
Je vais essayer de ne pas être trop clair de telle sorte que le questionnement se prolonge ;-)
Bon, soit des mots et des images. Il s'agit bien de cela.
Les images seules peuvent avoir du sens ou plutôt plusieurs sens. Tout dépend de ce que nous y apportons.
Les mots également , mais nous ne nous en rendons pas trop compte car nous sommes persuadés que les mots sont précis, utilitaires, efficaces.
Lorsque l'on met sur le tableau de Velazquez les mots : Voici Velazquez, ceci est un miroir, et une naine à l'emplacement précis où l'on reconnaît Velazquez, le miroir et la naine, cela est une légende (intégrée à l'image) et ça ne pose aucun problème à priori (si l'on sait que le miroir en est un, par exemple).
Si ces trois légendes conservent leur place exacte les unes par rapport aux autres et sont plaquées de façon aléatoire sur d'autres tableaux, et si l'opération est répétée de nombreuses fois, le hasard des emplacements, la confusion créée par les déplacements de sens et les écarts que cela produit, ce que nous savons des tableaux utilisés , tout cela nous fait douter des mots que nous employons, nous fait peut-être (par la pratique de ce jeu) nous interroger sur l'efficacité et la légitimité de ces mots que nous employons tous les jours et en fin de compte relativise le crédit que nous leur accordons sans trop y penser.
Les mots, à force d'usure, prennent parfois une drôle d'allure. Dans un film de Truffaut («Baisers volés», je crois) il y a une scène que je trouve très belle : c'est celle où Jean-Pierre Léaud est dans la salle de bains, se regarde fixement dans la la glace et répète son nom, à haute voix, sans interruption : "Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, Antoine Doisnel, ,etc.». Son nom, il l'entend comme un son étranger, quelque chose qui ne lui appartient plus. Il se produit, du fait de ce jeu anodin, un décollement du sens.
Faîtes l'expérience, c'est enivrant et on apprend énormément...
Les mots et les images créent des frictions : je parle et les gens entendent autre chose...
Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan Peter-Pan
Etonnant, non ?