La galerie Tanya Haddad lui donne aujourd'hui l'occasion de montrer des travaux purement photographiques d'une grande sobriété et d'une
grande force. Il s'agit d'une série intitulée L'Envol de la Mésange présentant de très grands tirages du petit oiseau apparemment mort, sans blessure apparente. Une belle forme
propre, délicate, où la notion d'espace est à la fois perturbée par l'immensité du sujet et la neutralité du fond. Les points de vue sont variés d'un tirage à l'autre et la mise au point
est faite à chaque fois sur un détail différent de la mésange : tantôt une plume particulière de l'aile, tantôt le bec ou bien encore le duvet du ventre jaune ou le gris bleuté d'une
patte.
Le titre de cette série est énigmatique : L'Envol de la Mésange. Il y a
en effet une contradiction à nommer "envol" une représentation figée et définitivement figée puisqu'il s'agit d'un petit animal sans vie. Nous sommes vraisemblablement en présence d'une
des nombreuses variantes des Vanités si chères au XVIIe siècle. Le précieux petit animal aux couleurs délicates dont la particularité est de voler -chose que l'homme ne fera
jamais- est pétrifié, figé dans la mort, tout en gardant à la fois son intégrité physique et toute l'étendue de sa séduction.
La taille exagérément grande de l'oiseau représenté sur les tirages renvoie à l'échelle humaine et le spectateur à ses propres interrogations. Et c'est bien là que ce travail exerce une
grande force dans sa retenue, sa sobriété et son pouvoir de conviction.
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Merci pour cette découverte !
Il existe aussi une vidéo (que je n’ai pas vue) qu’il a tournée dans un chenil ou à la SPA montrant des plans de chiens qui hurlent, et au montage il a intercalé des airs d’opéra filmés chantés par des ténors et des cantatrices connus. C’est paraît-il à la fois drôle et inquiétant.