Yves Klein corps et paysage |
||
Il vivait comme si ses jours étaient comptés
Iris Clert, galeriste
Station : nous sommes à l’automne 1960. Le roi du ciel lève le rideau pour un nouvel acte de son monodrame. Yves, vêtu d’un complet d’homme d’affaire et d’une cravate, donne une démonstration de vol. Il se tient sur le rebord du 2e étage et regarde en bas vers la rue, puis en haut vers le ciel, sa demeure. Lorsque les photographes sont prêts, il bande ses muscles entraînés par le judo et s’élance avec un mouvement ascendant dans une liberté splendide.
|
||
Fixant d’un regard intense le ciel (les yeux étincelants) sans penser à la dureté du sol au dessous de lui, il reste un instant suspendu au plus haut de son saut (on entend le déclic des appareils) puis s’élève avec grâce par dessus les toits de Paris, se perd dans les nuages un instant et disparaît dans l’au-delà du ciel, sa demeure véritable.
|
||
Thomas Mc Evilley,
in catalogue de l'exposition Yves Klein, Centre Georges Pompidou, 1983 : Yves Klein, conquistador du vide, p 50
|
||
photographie : Yves Klein, le Saut dans le Vide, Harry Shunk in catalogue de l'exposition Yves Klein, Centre Georges Pompidou, 1983, p 358 |
||
liens Yves Klein : * exposition Centre Georges Pompidou, Paris * Yves Klein, archives * Insecula, biographie * Mamac, Nice * un texte sur Yves Klein * artcyclopedia, Yves Klein dans le monde * Wikipedia Commentaires |
||
La photo avait été publiée dans le numéro unique d'un journal intitulé Dimanche, qui avait le même format que le Journal du Dimanche et avait été vendu dans les kiosques, à des milliers d'exemplaires ;-) La légende disait " Le peintre de l'espace se jette dans le vide". Pour les collectionneurs, on peut encore le trouver, entre 1000 à 3000 euros, quand-même :-( Le mieux, c'est d'avoir un parent distrait qui l'aurait acheté par erreur en 1960 et l'aurait conservé parmi les autres éditions dominicales de France Soir ! Pas moi, hélas...) Klein expliquait pourquoi il pratiquait la "lévitation dynamique" : pour "aller rejoindre bientôt dans l'espace son oeuvre préférée : une sculpture aérostatique composée de Mille et un ballons bleus, qui, en 1957, s'enfuit de son exposition dans le ciel de Saint-Germain-des-Près pour ne plus jamais revenir. "
Ouais, c'est une bonne raison.
un des judokas ? Doivent avoir une morale qui les empêcherait de faire ça...
bon, alors sa femme ;-)
j'ai bon (tu peux virer les comm', après)
tant pis, je garde au moins ce mystère là ;-)
;-))))))
S'il y a des "contre-versions", ce sera un plaisir d'en prendre connaissance.