Arnold Newman, photographe et portraitiste |
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Portrait de Piet Mondrian, peintre. Pour qui a en mémoire la peinture de Mondrian, ce portrait est extrêmement rigoureux et très amusant à la fois. Cette photographie très composée, architecturée à l'excès, frisant même la caricature a été faite par un grand photographe américain qui vient de mourir : Arnold Newman. C'était un signe distinctif du style de Newman de tenter d'approcher au plus près de la représentation que l'on se faisait des hommes et femmes célèbres qu'il photographiait. Cela donnait souvent une esthétique très graphique, comme celle des portaits de Tony Smith ou de Stravinsky, de Marcel Duchamp ou bien encore de Martha Graham. Une façon non conventionnelle où l'on sentait qu'il était nécessaire pour lui de faire passer autre chose que la simple identification d'un visage déjà connu. |
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Né à New York en 1918, Newman est formé à l'académie des Beaux-Arts de Miami, où il étudie la photo. Très vite, il se spécialise dans le portrait. Nommé directeur de studio à West Palm Beach en Floride, il ouvre son propre studio en 1941, quelques mois après sa première exposition. C'est un grand succès.
En 1947, le magazine "Life" lui commande sa première couverture. Cinq ans plus tard, le même journal lui demandera de photographier les candidats à la présidence des Etats-Unis. Le photo-journalisme fait connaître Newman au grand public, bien qu'il ne se reconnaisse pas dans la profession de reporter et lui préfère celle d'artiste. On reconnaît aisément le travail de Newman. Localiser le sujet dans son environnement pour mieux le définir, voilà la signature de l'artiste. Un meuble, un cadre de vie, un accessoire suffisent parfois à illustrer le personnage. De Stravinski à Picasso en passant par Françoise Sagan, ils sont nombreux à s'être prêté au jeu du photographe. En 1957, Newman reçoit le prix du photo-journalisme de l'université de Miami. Des récompenses, il en recevra d'autres au cours de sa carrière, avant de faire sa première apparition aux rencontres Internationales d'Arles en 1980. En 1999, double consécration : il fête son cinquantième anniversaire de mariage avec Augusta et inaugure l'exposition "Arnold Newman's Gift" à New York, retour une carrière longue de plus d'un demi-siècle. Cette année là, c'est Bill Clinton qui passe devant son objectif. En 2002 nous avions eu la chance de voir une grande exposition de photographies d' Arnold Newman à Paris, à l'hôtel de Sully. (ces quelques lignes de sa biographie sont d'ailleurs extraites de la présentation de cette exposition). |
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photographies empruntées au site : http://www.digitaljournalist.org/issue0312/an_index.htmlCommentaires |
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http://www.libraryartshop.com/perl/frView?artID=62644&choose=1&view=1&collectionID=9990
très chouette ce blog (même si ça manque un peu de carambar à gagner...). Ca m'a convaincu d'aller faire un tour au Grand palais !
Et Mondrian, quelqu'un de fascinant aussi (on ne connaît, ou plutôt on identifie Mondrian uniquement grâce à ses "toiles cirées" mais lorsqu'on regarde son cheminement, c'est passionnant, notamment la série sur les arbres).
Merci pour tes compliments au sujet du blog. Je n'en suis pas encore au stade "carambar"...
ça mérite pas un carambar, ça non plus ?
Et pourtant, Brassaï et Kertesz, je les connais bien.
Esprit brumeux, loin, loin de moi !
Je décide de laisser mon commentaire. J'assume (shame on me!).
Oui, je donnerai mes impressions sur Godard : séjour à Paris la semaine prochaine, avec au programme : godard, grand palais et l'expo de Chaissac, pour laquelle j'ai eu une invit, chouette !
J'attends tes impressions sur voyage(s) en utopie. Je vais retourner la voir car elle a sûrement déjà changé.
Je mets un post sur un autre photographe (Roger Ballen) que j'aime nettement plus que Newman. Tu as eu l'occasion de voir cette expo ?