vendredi 16 juin 2006

Diane Arbus, double exposure

 Diane Arbus,
"double exposure"

J'ai évoqué, dans le billet précédent, cette  photographie  : "Kathleen and Coleen, Roselle, New Jersey" que Diane Arbus a prise en 1967.
J'ai une admiration sans bornes pour l'immense artiste qu'était Diane Arbus. Donc mon point de vue sera partial. Toujours partial, concernant Arbus. Là, vous êtes prévenus.
Et bien, j'ai trouvé dans le Washington Post un article de David Segal évoquant les fameuses jumelles retrouvées, trente-huit ans après. Elles posent ici en arborant cette célébrissime photographie.
photographie : Helayne Seidman - For The Washington Post


Commentaires

Ouah, je ne connaissais pas cette photo !  par contre, j'ai lu récemment une interview des parents des jumelles disant qu'ils n\aimaient pas du tout cette photo, parce que jamais leurs deux fillettes n'avaient ressemblée à l'image d'Arbus !!!!
bon, là, il y a tous mes photographes préférés : le prochain c'est Disfarmer ;-)  ???
Commentaire n°1 posté par laurence le 16/06/2006 à 23h31
je corrige "ressemblé"
Commentaire n°2 posté par laurence le 16/06/2006 à 23h32
ah ben oui, le père dit la même chose sur le site auquel tu renvoies : désolée :-/
Commentaire n°3 posté par laurence le 16/06/2006 à 23h47
Je l'ai découverte il n'y a pas longtemps.
Cela dit, il y a maintenant une catégorie de photographies sans aucun intérêt du point de vue artistique qui est celle du "10 ans après" ou "30 ans après", ou nous avons retrouvé la ou le qui...
Ca ne peut être l'apanage que des tirages célèbres : se rappeler "Le baiser de l'hôtel de ville" de Robert Doisneau, ou du "Jeune homme"de Gondeville de Paul Strand, ou encore de la célèbre pacifiste de Marc Riboud.
Commentaire n°4 posté par holbein le 17/06/2006 à 09h54
J'avais vu cette photo lors d'une expo (un peu trop fourre-tout) à la fondation Cartier, en 1996, sur le thème de la gémellité (horrible mot). Le catalogue (partiel) de l'expo, à été publié par Actes Sud :"Double vie/Double vue".
Commentaire n°5 posté par théo le 18/06/2006 à 19h08
C'est vrai que formellement, ces photos "X ans après" ne sont pas très intéressantes, mais leur rapport au temps demeure fascinant. J'en avais parlé un jour avec Ronis, qui se disait très touché lorsqu'il retrouvait  ses modèles plusieurs années après (sauf devant les tribunaux pour de sombres affaires de droits, mais c'est une autre histoire...). cf. également les autoportraits de Roman Opalka...
Commentaire n°6 posté par laurence le 19/06/2006 à 10h18
>Théo : c'est exactement là, dans cette exposition de la Fondation Cartier, que j'ai vu pour la première fois un vrai tirage d'une photographie de Roger Ballen (de cette photographie). C'était très impressionnant. J'en connaissais d'autres par l'Internet. Mais un tirage argentique réel, c'est autre chose. Je suis d'accord avec toi : les expos de la Fondation sont souvent un peu fourre-tout (la thématique est vaste) mais l'avantage, comme ils ont de l'argent, c'est que ce qu'on y voit vaut réellement la peine. J'avais apprécié, cette année, "J'en rêve" (qui a été critiquée...) Mais également celle sur Ron Mueck qui était extraordinaire.
>Laurence : c'est juste. Le passage du temps. Tu en fréquentes d'autres des "vieux messieurs" de cette trempe ?
;-)
Commentaire n°7 posté par holbein le 19/06/2006 à 14h15
>Laurence : j'avais oublié, pour la référence que tu fais à Opalka. Je pense que c'est à la fois ça, et autre chose. C'est une entreprise impressionnante, gigantesque, avec une implication où l'engagement est total.
J'ai, moi aussi, rencontré de "vieux messieurs", comme Opalka, par exemple, qui nous avait dit : "je suis le seul peintre qui ne refait jamais deux fois le même tableau" !
Commentaire n°8 posté par holbein le 19/06/2006 à 14h22
Bien sûr, l'oeuvre d'Opalka implique un engagement plus grand que les photos "perdus de vue"... C'est peut-être l'équivalent pictural/photographique/sonore de la Recherche de Proust ? Pas le temps de développer, je commence mon périple parisien : 1ère expo dans 1/2 heure !!
pour Ronis : j'en rencontre pas beaucoup de "vieux messieurs" comme lui,  hélas, sont tous morts... pfff ! Mais Ronis, quelle belle rencontre :-)
Commentaire n°9 posté par laurence le 19/06/2006 à 15h47
justement, je l'ai vu Opalka, à l'expo Force de l'art. dommage ce trait rouge à la c.. qui empêche de s'approcher. On voudrait voir les numéros comme on écoute un souffle.
Commentaire n°10 posté par laurence le 01/07/2006 à 23h22
Tout à fait. C'est un exemple des contradictions, du manque d'exigence dans la présentation et la mise en espace des oeuvres de cette exposition. Je le mentionne dans le billet La Force de l'art : Séchas et ses chats...(6) :
http://espace-holbein.over-blog.org/archive-06-01-2006.html

L'oeuvre de Roman Opalka est importante et exigeante. Cette toile est récente et, en conséquence, Opalka arrive à un point qui le contraint à peindre quasiment blanc sur blanc. On ne peut voir ce qu'il y a sur la toile que si l'on s'approche ; et si l'on s'approche, on déclenche les systèmes de sécurité !
Commentaire n°11 posté par holbein le 02/07/2006 à 09h40
et moi j'apprécie l'euphémisme : "Opalka arrive à un point' ! Désolée pour le doublon, j'avais pas vu (oublié)...
Commentaire n°12 posté par Laurence le 02/07/2006 à 13h59
Hier j'ai vu le navet qui est censé parler de la relation au modèle de la photographe Diane Arbus. Le film n'apporte rien, évitez-le !
Commentaire n°13 posté par Amazone le 11/01/2007 à 11h14
>Amazone : bon, c'est bien dommage (mais je m'en doutais un peu).
Je vais y réfléchir car je suis tout de même curieux de savoir comment on peut parler de Diane Arbus.
Merci quand même.
Commentaire n°14 posté par holb le 11/01/2007 à 20h30

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