mercredi 24 mai 2006

Georges Bataille, Michel Leiris

Textes, biographies et citations sont régulièrement soumis à la lecture des visiteurs d'expositions. Lettres peintes directement sur le mur.

Je n'oublierai jamais ce qui se lie de violent et de merveilleux à la volonté d'ouvrir les yeux, de voir en face ce qui arrive, ce qui est. Et je ne saurais pas ce qui m'arrive, si je ne savais rien du plaisir extrême, si je ne savais rien de l'extrême douleur!


Préface de Madame Edwarda, Georges Bataille, 1956

Exposition Hans Bellmer, anatomie du désir
Centre Pompidou
1er mars-22 mai 2006

En un rectangle le noir et blanc tel que nous apparaît l'antique tragédie, Picasso nous envoie notre lettre de deuil : tout ce que nous aimons va mourir et c'est pourquoi il était à ce point nécessaire que tout ce que nous aimons se résumât, comme l'effusion des grands adieux, en quelque chose d'inoubliablement beau...
Michel Leiris
Exposition Dora Maar (salle cycle Guernica, La Femme qui pleure)
Musée Picasso
15 février - 22 mai 2006




Commentaires

Encore moi... J'avais bien noté la phrase de Michel Leiris pensant la glisser à propos dans mon blog...elle était en attente...j'ai été devancée :-)
Bonne fin de journée
Commentaire n°1 posté par Lylian le 24/05/2006 à 16h47
Désolé ! Elle était au chaud dans mon petit carnet... j'espère l'avoir bien notée. D'ailleurs, je crois qu'elle était écrite sans référence ?
Que je ne vous empêche pas de la réutiliser.
J'ai beaucoup d'admiration pour Michel Leiris. Je me plonge, de temps en temps, dans "Miroir de l'Afrique" que j'ouvre au hasard...(dans la collection Quarto Gallimard, c'est un plaisir : papier presque bible et marge généreuse à droite ou à gauche de chaque page).
Bonne fin de journée également.
Commentaire n°2 posté par holbein le 24/05/2006 à 17h12
M'enfin, c'est une manie frustrante de nous parler des expositions une fois qu'elles sont finies !

Le pire, c'est que ça donnait envie d'y aller.
Commentaire n°3 posté par Vroumette le 25/05/2006 à 16h21
C'était deux belles expos, effectivement. J'essaierai d'en annoncer d'autres avant. Il y a celle dont je parle dans le billet précédent : Le mouvement des images, par exemple. Je l'ai survolée mais j'ai vu de très belles choses. Je vais y retourner en m'y attardant. J'en reparlerai.
Commentaire n°4 posté par holbein le 25/05/2006 à 18h46
Merci. J'aime aller à des expos en les ayant décryptées un chouillas auparavant, pour avoir mon regard qui se pose, sur telle ou telle toile ou photographie avec plus d'attention.
Commentaire n°5 posté par Vroumette le 25/05/2006 à 20h51
"Scènes de Bataille" : un autre regard sur Georges Bataille, celui de Philippe Sollers sur http://www.pileface.com/sollers/article.php3?id_article=278
Commentaire n°6 posté par viktor le 02/11/2006 à 09h05
Effectivement, la relation Bataille/Sollers m'apparaît relativement évidente.
Je ne connais pas le contenu exact de l'intervention de Sollers à ce colloque de Cerisy, mais ce qui me frappe, dans l'intitulé, c'est le jeu de mots (appelons ça comme ça pour faire vite...) sur Bataille, "au Majuscule et au minuscule", qui renvoie à un vocabulaire emprunté au monde de la guerre et dont le mot "avant-garde" a été un des premiers à être utilisé dans ce registre. Sollers, en ce sens, lorsqu'il écrit "Scènes de Bataille", montrerait ou affirmerait sa position "d'avant-garde" (on se souvient de son soutien actif, par le biais de la revue Tel Quel, au groupe Supports-Surfaces, dans les années 70, qui était l'avant-garde de l'époque dans le champ des arts plastiques.)
Commentaire n°7 posté par holbein le 04/11/2006 à 11h49

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire