Musée national d'art moderne jusqu'au 29 janvier 2007
Le Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, renouvelle l'expérience de la présentation thématique de ses collections : Le Mouvement des images- Art et Cinéma, propose une relecture de l'art du XXème siècle à partir du cinéma.
J'ai fait une visite rapide, une visite de reconnaissance. J'y retournerai. J'en rapporte deux oeuvres : une que je connais bien et l'autre que je découvre. |
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La première a toute mon affection, depuis longtemps. C'est un petit film de Marcel Broodthaers d'une durée de deux minutes, tourné en 16 mm. (photogrammes du film ci-dessus) Il s'intitule La Pluie (projet pour un texte). Daté de 1969 /2' /16mm/nb/ silencieux. Dans cet autoportrait l'artiste essaie d'écrire un texte sous une averse et finalement renonce, tandis que l'écriture, délayée par la pluie qui tombe, se transforme en dessin. On est dans l'absurde et la poésie. J'ai toujours été séduit par l'univers de Marcel Broodthaers et notamment par ce petit film. |
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La seconde oeuvre se présente sous la forme d'une installation et est signée Ingo Maurer (photo ci-contre). Ce sont des Tableaux chinois, je crois (j'irai vérifier). C'est très poétique. Beau. Tout simplement beau. Des poissons nagent dans un vrai bassin rempli d'eau, à leur gré, comme font les poissons. On dirait un Matisse (on n'est pas à Beaubourg pour rien...). Des formes solides et arrondies flottent sur cette eau et une projection qui vient du plafond jette les ombres mouvantes des poissons sur un écran vertical, juste à la hauteur du regard. Le rouge orangé des animaux est devenu gris. C'est esthétique, agréable, reposant. |
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J'avais eu l'occasion de voir il y a quelques années une oeuvre d'Alain Fleischer qui m'a fait penser à celle d'Ingo Maurer. Il me semble que c'était à l'Espace Electra et j'avais été séduit par la beauté et la poésie qui s'en dégageait. Elle s'appelait Mer de Chine (photo ci-dessous).
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Le dispositif était sensiblement différent : une bassine plate dont le fond, je crois, était tapissé d'un miroir. Dans ce bassin, un vrai poisson rouge et la projection d'un film montrant la mer de Chine. Le tout projeté sur un écran. Le poisson évoluait dans la mer animée...Le tout petit et le très grand, le dedans et le dehors, l'ici et le très loin, le familier et l'exotique et puis le mouvement simple du petit poisson que l'on ne se lasse pas de regarder nager dans cette immensité.
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Je pense, finalement, que cette oeuvre d'Alain Fleischer était plus intéressante encore que celle d'Ingo Maurer. Le mélange des contraires créait cette poésie. Et puis sur le cartel de l'installation d'Ingo Maurer est inscrit Chaque moment est original. Etait-ce nécessaire de l'indiquer ? |
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photographies : centre Pompidou, de l'auteur, FRAC de Bourgogne |
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