Schätten ombres |
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Le Montreur d'Ombres, Schätten est un film de 1922. Un film expressionniste. Allemand. Les ombres, maléfiques, rédemptrices ou guérisseuses, en sont les protagonistes. Mais pourvoyeuses du rêve, de toute évidence. Peut-être une sorte d'allégorie moderne du cinéma . | ||||
L’action se déroule dans une petite ville à l’époque du Directoire. Des amis sont conviés à dîner chez un baron (Fritz
Kortner) (ou un comte ?) particulièrement jaloux. Il est vrai que tous recherchent les faveurs de sa femme (Ruth Weyer), créature séductrice et coquette. Il est certain que l’un des
invités est son préféré, mais on ignore s’il est son amant. Tous sont assis autour d’une table somptueusement garnie, s’épiant mutuellement – les soupirants entre eux, le mari et les
soupirants – à la lumière des candélabres.
C’est alors qu’arrive une sorte de batteleur, jongleur et illusionniste (Alexander Granach) qui propose son art pour égayer cette soirée. Il désire projeter sur le mur, avec des chandelles, des jeux d’ombres – celles des personnages assemblés. En fait, il a immédiatement senti les conflits qui existaient entre les personnages et se propose de les exorciser. Ayant mis en état d’hypnose toute l’assemblée, il fait surgir à travers leurs ombres, les mobiles les plus cachés qui les animent. Ces ombres, qui se substituent aux personnages réels vont accomplir des actions d’une rare violence. La baronne part avec son amant, le mari le tue en duel et, après avoir fait fouetter sa femme ligotée par un valet, il sombre dans la folie furieuse. Le montreur d’ombres arrête alors le spectacle, réveille les personnages. Les ombres quittent le mur et se fondent une à une avec les êtres de chair qu’elles ont remplacés l’espace d’un rêve. Le baron jette quelques écus à l’illusionniste qui disparaît dans la nuit. Réveillés, les personnages se regardent sans oser croire ce qu’ils ont vu. Les soupirants s’éclipsent, la baronne ne cache pas son amertume et sa déception. Ce texte est le résumé du film établi par Jean-Michel Palmier dans son livre L'Expressionnisme et les arts, Éditions Payot, Paris, 1980, p276 |
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Film : Allemagne, 1922, 62 Min, Réalisation: Arthur Robison Scénario: Arthur Robison, Rudolf Schneider camera: Fritz Arno Wagner Décors : Albin Grau avec : Fritz Kortner (le mari); Alexander Granach (Mesmeriste); Ruth Weyher (la femme); Gustav von Wangenheim (l'amoureux); Max Gülstorff, Eugen Rex and Ferdinand von Alten (les soupirants); Fritz Rasp (le valet); Lilli Herder (la servante); Karl Platen. musique: Uwe Oberg (Piano) |
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Commentaires |
Merci m'sieur holbein ! Je le regarderai plus tard, dans la semaine (j'en frémis d'avance, je laisserai toutes les lumières allumées, pour chasser les ombres...)