vendredi 15 décembre 2006

Sophie CALLE

Sophie Calle
dépeindre
L’artiste française Sophie Calle s’est interrogée de façon formelle sur la perception et le regard. Depuis plus de vingt ans, elle construit des situations où, sur un mode autobiographique et selon des règles précises, elle se met en scène.
 A ses yeux l’art possède une vertu thérapeutique. Ce sont des jeux de regards : voir sans être vu, voir ce qui n’est pas vu, ce qui n’est plus… Il y a, chez elle, un besoin de questionner sans relâche l’existence de l’autre, son opacité. Dans Les Aveugles (1986), elle a posé à dix-huit aveugles de naissance la question suivante : «Quelle est selon vous l’image de la beauté ? » La série associe, à côté du texte de la réponse de chacun, une image en couleurs illustrant ce propos et leur portrait noir et blanc placé sur le côté tel un ex-voto sur un autel. On parcourt d’ailleurs cette œuvre dans une sorte de recueillement. Le point d’orgue en est la dernière réponse : «Le beau, j’en ai fait mon deuil…» ; ici aucune illustration n’accompagne le commentaire.

Anne NANDRIN

Regard aveugle, p 51 , Revue DITS,  numéro 7,  automne-hiver 2006


illustration : ©Sophie Calle, Les Aveugles, photographie couleur, photographie noir & blanc, texte. Courtesy Galerie Emmanuel Perrotin, extrait de la revue DITS, numéro 7, p 52

 
liens Sophie Calle :

* Sophie Calle, Centre Georges Pompidou
* Sophie Calle, Paris-art
* Sophie Calle, fluctuat
* Sophie Calle, photographies d'œuvres
* Sophie Calle, Critiques ordinaires  
       

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